La vision peut être considérée comme « le socle des apprentissages » et il n’est donc pas surprenant que les troubles neurovisuels soient à même d’altérer les capacités de lecture, d’écriture, de calcul, et praxique de l’enfant. Néanmoins, si on conçoit aisément qu’un trouble de l’attention, l’analyse et/ou la mémoire visuelle peut être responsable d’un ou plusieurs troubles des apprentissages, on ne peut faire l’hypothèse que les troubles d’apprentissage de la lecture, du calcul, ou d’acquisition du geste sont tous dans l’ensemble dus à des troubles neurovisuels.

La lecture est essentielle dans les apprentissages et l’existence de troubles neurovisuels chez l’enfant peut perturber l’acquisition ou le bon fonctionnement de ce processus. Dans la lecture,  le processus d’identification du mot se fait lors de la fixation de notre regard sur le mot à identifier, lorsqu’il est dans notre vision centrale ou fovéale là où notre acuité est la plus importante. Cependant, l’identification d’un mot ou d’une portion de mot est également préparée en amont dans notre vision périphérique juste avant que notre regard aille le fixer et achever ainsi son identification. Dans ce cadre, on peut comprendre qu’une atteinte d’une partie du champ visuel, privant l’enfant – ou l’adulte- de sa vision centrale ou périphérique, altère la rapidité et l’efficacité de sa lecture. De plus, l’existence de troubles attentionnels chez certains enfants dyslexiques entretiennent l’idée d’un lien entre attention visuelle et apprentissage de la lecture. Enfin, il est également possible que la lecture soit perturbée par  un trouble de la reconnaissance empêchant l’individu de déchiffrer les lettres vues car il n’en reconnait pas la forme, rendant l’acquisition de la lecture impossible pour l’enfant.

L’écriture peut également être perturbée par des difficultés à coordonner les gestes de la main avec la vision, nous empêchant de reproduire les formes correspondantes aux lettres, ou bien des difficultés à reproduire des schèmes moteurs  précédemment acquis. Enfin des troubles de l’organisation de l’espace comme la négligence peuvent entrainer des troubles de l’écriture comme par exemple des répétitions de lettres dans un mot, en ignorant les lettres déjà écrites à gauche de la lettre fixée ou traçée.

Un trouble de l’organisation de l’espace peut également entrainer un trouble du calcul dans sa dimension spatiale, appelé dyscalculie spatiale. Les activités les plus perturbées dans ce cas sont la pose d’opérations mathématiques qui nécessite une organisation des éléments entre eux dans l’espace, et toute activité nécessitant une manipulation spatiale des nombres.

Bibliographie:

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